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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 16:10

 

Internaute, si je te dis animaux de l'Australie, là tout de suite, tu réponds Kangourou, comme tous les becs à foin en train de scruter béatement leur Lonely planet dans l'avion, et meme ensuite après avoir débarqué, tellement que les bestiaux locaux ne courent pas les rues à part les clébards et les miaous bien occidentaux.

Si tu creuses un peu plus dans ta maigre cervelle, tu pourras me citer quelques animaux du bush, le wombat poilu ou l'émeu plumeux, mais là en restent tes compétences, n'est ce pas?

Eh bien, si je te disais que l'Australie est pleine de bébètes bizarres et limite préhistoriques qui vivent retranchées loin des plaines rouges et désertiques, dans sa foret tropicale verdoyante? Car oui, l'australie a une foret tropicale, qui couvre moins d'1% de son territoire mais accueille près de 25% de ses bestiasses endémiques. Et ton blogueur préféré va t'en faire faire le tour!

Je précise évidemment au préalable que cet article n'a absolument rien à voir avec mon mid-semester-test de biologie vendredi prochain-là-dans-deux-jours et ses horribles questions d'annales du type « décrivez les mécanismes de photosynthèse de type C3, CAM et C4 » ou encore « citez les 80 genres de Nothofagus présents dans le New South Wales », que je ne vais pas du tout me ramasser ma race vendredi en pleurant toutes les larmes de mon corps que je ne validerai jamais, et que par dessus tout cet article n'est absolument pas une pitoyable tentative visant a me convaincre que je suis en train de réviser et pas de me taper un gros trip sur mon PC.

 

C'est bon, ma loutre, tu as branché ton cerveau en mode on? Tu as retrouvé ton cerveau là ou tu l'avais laissé? C'est parfait, on peut y aller!

 

Il y a donc une foret tropicale en Australie, localisée dans le Queensland, au nord de Cairns! Pour y être allé, je confirme qu'elle est vraiment tropicale et humide, avec de la pluie qui mouille tout le temps et plein de bestiaux bizarres qui volettent de partout autour de toi!

 

trop-rainf.JPG

 

L'animal emblème de la rainforest tropicale, celui qui donne des orgasmes à ma lecturer de biologie lorsqu'elle nous montre sa photo so sex, c'est le Cassowary, un espèce de gros dindon de deux mètres de haut. Son estomac dissout la membrane des graines les plus dures de la foret, en ce sens il est indispensable pour permettre à certaines espèces, comme le Java Ash, de germer. Et ça, c'est ma prof qui l'a découvert, donc elle est très fière!

 

cassowary-copie-1.jpg

 

La rainforest tropicale australienne partage de nombreuses espèces avec la Nouvelle-Guinée toute proche, cette ile qu'on appelle aussi la Papouasie, et ça devrait vous dire vaguement quelque chose tellement que je vous ai soulé avec pendant toute l'année dernière! En fait, les deux terres faisaient partie du même continent il y a encore dix mille ans, avant la montée des eaux, et partagent donc tout plein de bestiaux en commun, qui se sont retrouvés coincés d'un coté ou de l'autre. Précisons que ceux qui se sont retrouvés en Australie ont eu moins de chance, vu que le territoire s'est considérablement asséché depuis la dernière glaciation. La Papouasie rappelle donc ce à quoi ressemblait l'Australie des premiers ages, lorsqu'elle était entièrement couverte de foret tropicale, il y a trente millions d'années.

C'est pourquoi on retrouve des deux cotés de la mer notre ami le kangourou arboricole, celui qu'on peut faire rotir si on est égaré dans la jungle papoue -pauvre bete. Comme son nom l'indique, c'est un marsupial, l'une des formes primitives de kangourou, et il bondit joyeusement d'arbre en arbre. C'est pas ouf?

 

tree-kangaroo.jpg

 

Certains animaux font meme la migration depuis la papouasie, pour venir se la dorer pendant l'été australien et éviter de se les geler pendant l'hiver – je devrais vraiment faire pareil, tiens. C'est le cas de la little red flying fox, qui fait d'ailleurs aussi des colocs à 50.000 personnes dans la meme grotte, un principe que je trouve beaucoup moins bandant :

 

Little red Flying Fox

 

Coincés de part et d'autre de l'océan, on a tout plein de marsupiaux primitifs comme le musky-rat-kangaroo. Leur petite taille, leur difficile déplacement et le morcellement de la rainforet en vallées encadrées de forets d'eucalyptus ont entrainé une très forte diversification des espèces marsupiales. La rainforest concentre 33% des marsupiaux australiens, pour la plupart de taille et de morphologie similaire au kangourou-rat-musqué.

 

kangourou-rat-musque.jpg

 

Du coté des reptiles, phobiques s'abstenir de tomber sur cet espèce de dinosaure qui présente un lien évident avec le Dragon de komodo, le Goanna. Il s'en différencie heureusement par sa petite taille, meme si certaines espèces indonésiennes peuvent atteindre les deux mètres :

 

goanna.jpg

 

Egalement des amis tout à fait sympathiques comme l'Amethysine Python, le plus grand prédateur de la foret, 8 mètres d'écailles et tellement vorace que meme les dingos n'osent pas s'en approcher.

 

amethysine-pyth.jpg

 

Un tableau qui serait évidemment incomplet sans la mention de l'extrème diversité d'insectes (environ 75 000 espèces répertoriées ne sont connues que dans les cinquante kilomètres qui entourent Cairns) et d'invertébrés trop kawaii comme le turquoise earthworm :

 

GiantBlueEarthworm

 

Inutile de vous dire que malheureusement, et vu la situation écologique de l'Australie, cette forèt est assez menacée. On estime qu'environ 80% en a été gravement affecté par les activités humaines, 30% perdu à jamais, et meme si mon adorable professeur fait preuve d'un certain pessimisme sur la question, force est de constater que l'étalement urbain australien -Perth compte un bon million d'habitants, ce qui en raisonnement spatial australien fait la taille de l'agglomération parisienne- et l'exploitation intense des forets sous la période coloniale laissent des marques. Sans parler du principal problème écologique australien, l'importation d'abord par Brittania et maintenant par les cargos chinois mondialisés d'espèces totalement étrangères et invasives qui concurrencent les petits marsupiaux habitués a vivre en autarcie depuis des millions d'années, j'ai nommé les rats, les crapauds-buffles et autres tortues de floride, mais surtout nos amis les chats qui seraient à ce jour responsable d'un véritable génocide de dizaine d'espèces marsupiales de petite taille à travers toute l'Australie.

Un espoir tout de meme : le grand niveau de développement de la Papouasie et son immense role mondial font que sa rainforest est pratiquement intacte. Certes,c'est du cynisme à la greepeace, mais pour les Cassowaries et les tree-kangaroos, cela reste une bonne nouvelle.

 

Bon, sur ce, je vais me farcir les schémas de production de cyanure par les plantes de la rainforest. Donc, oui, ne mangez pas ces jolis fruits rouges que vous croiserez sur votre chemin, le dessin super compliqué tout plein de flèches devant moi vous explique comment ils se remplissent d'un poison mortel pour ceux qui les croquent. Nice, non? Ça vous a bien donné envie d'aller à Cairns, mes loutres?

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 08:24

 

Tu veux de mes news, internaute-du-bout-du-monde? Bah ma grosse news, en ce moment, c'est que je bouffe comme un porc! De tout, et surtout de n'importe quoi, en fait! (Avec une préférence pour les cookies du Coles, parce qu'un paquet de cinq cent grammes coute 2$, ce qui signifie qu'avec le contenu de mon compte en banque tu peux nourrir l'armée chinoise pour le mois! En plus, t'as deux gouts, chocolat et shortbread, alors ça te fait une alimentation méga variée et super healthy, je te jure!) Donc, je bouffe pour contrer le spleen, pour découvrir plein de trucs trop marrants et vaguement alimentaires, parce que je passe mon temps à me faire des restaus avec plein d'inconnus, pour préparer mes réserves de quand on sera perdus dans le désert avec Simony pour quarante jours sans stock de cookies, et aussi vaguement pour passer le temps.

Donc c'est un fait, ma vie tourne encore plus autour de la bouffe qu'à Paris, si si, c'est possible, et c'est un peu pour ça que ce blog ne parle que de goinfrerie, en fait. Mais votre blogueur préféré est conscient de vous captiver avec un sujet hautement polémique car très franco-franchouillard et notoirement incompris à travers le monde, expression d'une minorité culturellement réprimée et totalement méconnue en dehors de nos frontières : je veux bien évidemment parler de la crèpe bretonne, of course!

 

Vous l'aurez compris, la bouffe frenchie-like en Australie, c'est pas folichon, et si vous etes pris d'une crise d'instinct de survie de vos tripes en mode du-roquefort-ou-je-meurs après une ingestion massive de cabernet-sauvignon qui n'en a que le nom -mais que fait Bruxelles?- eh bien je suis désolé pour vous mais c'est pas compris dans le contrat europ-assistance, hélas!

Fort heureusement, si l'envie de fromage est quasiment impossible a satisfaire, il n'en va pas de meme pour la crèpe, qui bénéficie étrangement d'une meilleure réputation auprès des Aussies qui n'y voient pas un machin gluant plein de vers et de bactéries cultivées de leur plein gré -mieux vaut dans ce cas là qu'ils ne voient jamais ce qui traine dans le tupperware à fromage de mon frigo parisien, qui constitue un écosystème endémique à part entière!

 

Pas d'emballement non plus, mon wombat, parce que mine de rien, faut pas déconner, il n'y a que trois moyens de bafrer de la crépasse à Melbourne :

 

  • Le premier, c'est bien évidemment que je les fasse. Et ça, je vais t'expliquer tout de suite pourquoi  c'est pas feng-shui du tout, dans l'absolu! Non pas que je ne sache pas cuisiner -qui a dit mon oeil? TU SORS!- ni meme faire sauter une crèpe proprement sans en foutre de partout et spécialement dans des coins incongrus des angles du plafons, c'est juste que déjà, la dernière fois que j'en ai fait, y'avait de la pate pour au moins cinquante-cinq personnes et que je me suis engouffré un demi-pot de nutella, tu sais, les gros de deux kilos, et puis aussi, quand tu vois la tronche de mes poeles, pour décoller une crèpe faut y aller à la truelle et au chalumeau, en ayant préalablement mis au fond assez d'huile pour te re-remplir la mer d'Aral, et ensuite pour nettoyer la poele tu peux juste poser deux jours de RTT et investir dans une tondeuze à gazon. A réserver aux très très très rares occasions, donc, comme par exemple le jour ou je pourrai m'extasier sur la propreté éclatante et javellisée de la salle de bains – et pas grace à moi, ah, ça réduit déjà tellement les probabilités que je peux largement gagner à l'euromillions avant, pour le coup!

 

  • Le second, c'est une crèperie, une vraie, avec des vraies chaises et tout, dans une petite allée crade au fond d'une petite rue toute taguée dans un coin glauque derrière Flinders Street. (Oui, les coins pourris, ça existe à Melbourne aussi, la preuve, en fait c'est un peu comme le zoo, c'est témoignage historique, ils les gardent pour montrer aux gens ce que ça pourrait être si d'aventure ça leur prenait naivement de déménager à Baltimore ou d'importer du boat people! C'est méga éducatif, en fait, et tous les touristes prennent religieusement le seul tag de la rue en photo.) Ladite crèperie s'appelle Aix – ça ne s'invente pas – et tu comprends vite pourquoi en constatant que les prix sont directement inspirés de la vraie vie locale de la capitale provençale. Donc tu regrettes à mort la petite baraque de Saint-Germain-des-près qui t'a arnaqué avec force grognements et borborygmes pendant deux ans, surtout quand tu te rends compte que c'est possible de mettre encore moins de fromage sur une crèpe, et à l'oeil nu, je précise, ça tient du génie!

 

  • La troisième solution, c'est celle que tu t'extasies en la découvrant dans un coin du grand centre c ommercial de IMG_0426-copie-1.jpgMelbourne Central – au moins deux fois et demie les halles! - et que tu te dis qu'enfin tu n'auras plus à redouter les tueurs armés de la Commonwealth. Par contre, faut s'habituer au concept : ici, point de varech et de mouettasse, la charmante petite boutique te vend des crèpes japonaises (!), au design furieusement kawaii et tellement kitsch que tu te demande comment on peut obtenir des couleurs pareilles sans verser de la gouache dessus. Le prix fera encore hurler la pauline de base, puisqu'une crèpe au nutella te coutera dans les 5$, eh oui, on n'est pas aux halles, meme si tu vois les seuls kékés de Melbourne autour! Par contre, je te garantis, y'en a pour ton argent! Non pas que le vendeur te vide joyeusement le pot de nutella dans les bras, faut pas réver, mais la consistance cartonneuse et épaisse de la crèpe qu'il te tend avec un grand sourire, et qui rappelle un peu la pate à quiche locale, en fait, fait que pour tes cinq balles tu as fait un repas et demi! La crèpe, à Melbourne, à défaut d'etre gustatif, c'est totalement économique!

 

Je ne vous réclame pas à grands cris de colis de ration de survie de camembert, pelure d'oignon et fromage à raclette en quantité décemment astronomique, mais juste parce que me dire que ça finirait dans l'estomac des clébards de la douane, c'est trop mauvais pour mon petit coeur! En tout cas, si un jour je me retrouve vraiment à coucher sous le pont de la Yarra, j'ouvrirai une boutique de crèpes, vu que je suis assez certain de devenir millionnaire en quelques jours!

 

La bise, mes cachalots dorés, je vais de ce pas frétillant m'ouvrir un nouveau paquet de cookies sur le champ!

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 02:27

Je parie, internaute, mon Mouton des tropiques, que tu meurs d'envie d'être abreuvé de conseils sur la meilleure façon de gérer ton budget quand tu pars en weekend à 2000 km, là tout de suite! Je te fais une mise en situation : mettons que tu partes loin et au soleil, allez, au hasard, pourquoi pas à Perth, W.A., et que ton principal souci dans ta vie est de ménager ton agence BNP avant qu'elle ne mandate la mafia aborigène pour venir t'assassiner proprement en plein campus. Ça tombe bien : ton blogueur preféré, toujours soucieux de bien déclencher une nouvelle affaire Kerviel à la BNP, va bien t'expliquer en détail tout ce que tu peux faire d'idiot pour exploser ton compte en banque. Admire, ma loutre!

- Déja, prends un avion qui part de Melbourne à minuit du soir sous prétexte qu'il est moins cher. Tu ne vois pas où est le problème, mon canard, ton nez boiteux flaire la bonne affaire? Remballe ta salive et ouvre grand tes mirettes, tu vas kkffer!

- Ensuite, attends cinq heures de l'après midi pour t'enquérir de la manière la plus efficacement rentable de rejoindre l'aéroport (20 kilomètres de chez toi). Découvre avec horreur que le dernier bus de ville qui dessert l'aéroport traverse ton quartier...à cinq heures moins cinq! Rabats toi donc sur la navette airport aux grilles tarifs inspirées des TGV SexNCF avec ses sièges rembourrés en téflon qui part du centre ville à quarante minutes de chez toi.

Bilan : 25$ + tramway 2.5$

- Ensuite, à l'aéroport, prends bien soin de te rendre compte que, des papiers de ton vol que tu as fièrement et économiquement imprimés à l'université, tu as oublié le seul utile et indispensable qui témoigne de ton checking en ligne gratuit. Laisse l'hôtesse t'annoncer d'un air encore plus compatissant que l'état de décomposition de ta tronche qu'il va te falloir raquer des frais d'enregistrement qui pourraient financer le budget annuel de la NASA. Monte dans ton avion en pensant bien fort a l'agonie de ton compte Commonwealth déjà dans des profondeurs pétrolifères.

Bilan : 20$ + frais de dossier 5$

- Enfin, choisis une compagnie low-cost connue pour son efficacité et sa régularité qui atterira ainsi en toute sécurité avec vingt minutes de retard, soit quinze minutes après le départ de la dernière navette. Laisse tes crispations musculaires accompagner en rythme les grincements du compteur du taxi dans lequel tu as balancé tes maigres bagages. Respire le bon air de Perth à travers la climatisation à donf!
Ça y est, t'es en vacances, la classe, quoi!

Bilan : 40$ + musique pakistanaise 0$

En conclusion, rassemblant tes maigres restes de maths de terminale, tu te dis : c'était bien la peine de radiner sur les billets d'avion, la prochaine fois j'en prends des qui arrivent à midi, de toute façon avec ce que j'ai raqué en faux frais on en arrive au même prix. Là est ta grave erreur de raisonnement, mon ver à soie. Car, de toute façon, comme tu es une boulette irrécupérable, le scénario aurait été exactement le même, avec quelques variations sur le nombre de toblerones englouttis à l'aéroport pour oublier. Donc, la première conclusion, c'est que tu as vraiment économisé de la thune, et la seconde, c'est que ton banquier va pouvoir se faire le plaisir de t'appeler pour t'expliquer à quel point t'es pas sortable, mais ça tu le savais déjà.



La bise down under, mes caribous coniféreux!

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 11:59

 

IMG_0412.jpgTu t'ennuies dans ta coloc, internaute, mon calamar des mers du nord? Le Cameroun ne te fait plus kiffer, la joyeuse perspective de trouver des oiseaux morts sous ton lit ne suffit plus a égayer tes journées? Heureusement, ton blogueur préféré est là pour te vendre du rêve, et va te faire enjoyer les charmes de la coloc réussie avec la trépidante narration découlée de son incruste chez Jules L.P. (prononce djoules, ma loutre, sois hype!) en cette bonne ville de Perth. Enjoy!


- Les colocs de Jules sont une agence de tourisme enthousiaste : a la question "Que faire visiter a mon pote trop cool qui va taper l'incruste et vider le frigo pendant quatre jours?" une réponse immédiate, spontanée et rafraichissante, après cinq minutes le doigt fiché dans la narine : "Mais, euh, ici il n'y a rien a voir..."

 

- Les colocs de Jules écoutent religieusement et en boucle une chanson en français (paraît-il) qui mérite sa place au top 50 à côté de Michel Sardou : imagine juste une liste de courses au supermarché lue par la voix de Gainsbourg sur un fond de reggae entrecoupée d'onomatopées tellement incompréhensibles qu'il est impossible de résister au fou rire lorsqu'on se voit demander avec insistance de traduire en direct live devant quarante personnes. Tape FOUX DA FAFA sur youtube, mon crapaud-buffle, tu verras, la cire va t'en dégouliner des oreilles tellement que ça vend du rêve!


- Les colocs de Jules n'ont pas besoin de toilettes. Une envie pendant la soirée? Heureusement, l'escalier du jardin est là pour nous sauver! Quand je vous disais que Western Australia, c'est la mentalité wild, l'outback, le vrai! La province, quoi!


- Les colocs de Jules ont une sex-room. Oui, basiquement, un placard tranformé en chambre avec un matelas double et une porte coulissante intimité maximale, et eux de devenir tout rouges lorsqu'on leur demande pourquoi ne pas louer cette chambre supplementaire, qui a la réflexion semble très utilisée. Là ou ça devient fun, mon platypus en sucre, c'est que c'est précisément la chambre que j'occupe avec mon backpack bordélique en ce moment même, et que vu la loquacité des occupants à ce sujet, je n'ai osé demander depuis combien de temps les draps n'ont pas été changés!


- Les colocs de Jules ont aussi une party room, au fond de l'immense jardin de l'immense maison. Ils s'en servent pour boire comme des trous et fumer des pipes à eau artisanales, et c'est aussi là qu'ils abritent la table à chatte

 

- Car oui, les colocs de Jules ont une table à chatte, en -mauvais- français dans le texte, avec droits d'auteur. Le concept, à défaut de vendre du vice (là, mes p'tits loups, je vous sens déçus!), vend totalement du rêve puisqu'il s'agit d'une table sur laquelle sont collées des photos de chats. Juste la chose la plus kitsch que je n'ai jamais vue, source d'une fierté immense et non dissimulée pour ses proprietaires, bien raccord avec le reste de la maison d'ailleurs (preuve photo à l'appui, que vous voyiez un peu jusqu'ou le vice est poussé), car principale manifestation d'un trip pénétrant digne de ceux que j'avais avant mes dix ans.


Jules, j'ai tellement trippé chez toi que je n'ose plus t'inviter, tellement j'ai peur que tu t'ennuies chez moi! Attends meuf, comparé à la trépidante vie nocturne de Perth, à Melbourne ya rien à faire, tu crois quoi?!





Cet article est une spéciale kassdédi à la postcard de Noémie Wild!

 

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 13:39

 

aula4.jpgLes australiens n'ont pas besoin d'apprendre une langue étrangère, les bienheureux! Leur patois brittanique est compris et baragouiné sur les cinq continents et les sept océans -certes avec un accent beaucoup moins marrant- et l'étudiant australien n'a nul besoin de s'embarasser à se rajouter des heures à l'université pour une LV1 puisque 99% des étudiants étrangers se farcissent la chanson de l'alphabet en anglais depuis leurs cinq ans.

Pourtant, force est de constater que certains s'obstinent à apprendre l'espagnol. (pas le français, faut pas rêver non plus!) On ne peut en blâmer l'université, qui a rigoureusement et avec amour mis en œuvre tous les moyens humainement et techniquement possibles pour les en décourager, allant du bouquin d'espagnol à 75$ (oui, le torche-cul sur la photo, je l'ai vraiment payé le prix d'un aller-retour à Sydney!) à l'autorisation-dûment-expressée-et-requise-pour-pouvoir-s'inscrire-en-espagnol-niveau-advanced-signée-par-la-vice-secretaire-du-responsable-du-departement-des-langues-et-tamponnée-au-bureau-numéro-1233-de-la-Babel-tower-avant-lundi-dernier.
Eh bien, internaute, mon cougar ronronnant, malgré toutes ces sages mesures incitatives, force est de constater qu'il y a encore des australiens en cours d'espagnol. Amen.

Votre blogueur préféré a donc héroïquement fait tamponner ses formulaires (sans égorger aucune secrétaire, s'il vous plait!) pour s'inscrire joyeusement en espagnol niveau advanced, le best des bests. A cela deux motivations : il n'y a que trois heures de cours dans ce niveau, et un petit challenge linguistique ne pouvait pas me faire de mal, me disais-je. OH QUE OUI!

Visualise un peu un cours d'espagnol advanced, ma loutre. Vois, autour d'un tutor sorti tout droit d'un film d'Almodóvar avec des pulls piqués à Marc Darcy, vingt élèves. Compte le nombre qui parle en cours : oui, ils sont trois. Une philippine, une salvadorienne...et un français!
Le reste ne parle pas. Ni physiquement, ni sémantiquement. Quand les grands yeux las du tutor se posent sur lui, il baragouine trois successions de si, pues avec un accent de ruminant texan, devient rouge comme une vessie, et finit sa phrase planqué sous sa chaise à chuchoter en anglais. Pire épreuve, lorsque vient à son tour de lire une ligne du texte, lançant des regards hagards désespérés à qui se defenestrera pour faire une diversion et le sauver, c'est un concours de vitesse à celui qui imitera le mieux l'accent de George Bush communiquant en iranien. A la fin de la phrase, lorsque la bête rend l'âme avec force expirations, tu as juste envie d'outrepasser un peu ta profonde empathie naturelle et de l'abreuver de baffes. Et de tout ça, je vous épargnerai les détails de fond sur pourquoi c'est moi, de cours en cours, qui ai expliqué à une classe entière qui était Berlusconi, pourquoi Mexico était au Mexique, ou encore la date de la fondation de Melbourne. True stories!

Alors internaute, mon jaguar de la jungle, s'il te plait, rends un service à l'humanité. Ne lutte plus contre le mainstream anglo-saxon, ni contre l'impérialisme américain. Vénère Britney et renonce à importer Shakira. Laisse l'australien se complaire dans sa comic culture, ne lui donne pas de prétexte pour apprendre l'espagnol. Tu lui épargneras des efforts surhumains, une frustration intense, et surtout tu sauveras les oreilles de milliers d'hispanohablantes qui n'ont grands dieux rien demandé. Renonce à cet idéal utopique de l'Amérique multiculturelle et obamisée, tu vois bien que ça ne peut physiquement pas marcher. S'il te plait!

La conclusion pertinente de cet article, c'est qu'au semestre prochain je commence le japonais. Gigine, je vais t'envoyer un petit mail à forwarder en quinze exemplaires au département des langues, tu vas kiffer ta race!

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 12:32

L'Australie est doté d'un système postal à peu près aussi efficace que le système français. (Qui a dit cocorico? Je vous calme tout de suite, mes poulets, ya pas vraiment de quoi être fier!) Ce qui signifie qu'en gros, une lettre postée finit par arriver. Un jour. Après un orage de grèle, tant qu'à faire, c'est plus fun!

 

Basiquement, une lettre postée à l'université de Melbourne pour une certaine miss K. au matin à toutes les chances d'atterir entre ses mains le 29/08 en début d'après-midi, preuve en main. Et entière, de plus, s'il n'a pas plu entre temps. (Oui, vous l'aurez compris, je soupçonne mon proprio d'avoir radiné sur la boite aux lettres en réaménageant un ancien aquarium. Remarque, niveau étanchéité, on peut rien dire : une fois que c'est rempli, c'est sur, ça se vide plus!).

Par contre, pour des raisons inconnues et étonnantes, un courrier posté, allez tiens, au hasard, à Aix-en-Provence mettra deux semaines et demie à arriver. Au moins. L'australie, en fait, c'est le sarkozysme immigratoire appliqué au courrier : ta lettre, d'abord on la stocke deux semaines à l'entrepot de sydney, et pi quand on sait plus vraiment quoi en faire on la laisse partir discrètement vers sa destination hasardeuse. Ça doit au moins être ça, même si je préférais l'autre explication des martiens qui mangeaient le courrier et des kangourous qui devaient leur arracher les lettres en sautillant, avec 10 000 points s'ils leur décochent un coup de poing dans la machoire.

 

Bon, faut dire, aussi, la grosse différence avec la France, c'est qu'ici le postier il est rentable, donc il est assez mal embouché concernant certaines dispositions épistolaires assez lacunaires. Je m'explique : en France, quand tu envoies une lettre avec une adresse foir...exhaustive, comprenant le nom de la personne, avec nom-de-famille-bien-orthographié-si-la-personne-est-sur-facebook, le nom de la rue, tout seul-alone parce que bon les numéros ils sont bien gentils mais elles sont toutes petites les rues chez nous, hein faut pas déconner, je disais donc le nom de la rue, genre République ou Charles de Gaulle, oui c'est pas ma faute si dans tous les bleds ils se sont faits un malin plaisir a les appeler promenade, avenue, boulevard, chemin des merdes de chien, j'en sais moi, de toute façon un boulevard, une avenue, c'est pareil, qu'est ce qu'ils nous...on rajoute ensuite treize-mille-trois-petites-croix, en mode les codes postaux c'est so 2009, et puis bien en gros France, hein desfois que Marseille y'en ait aussi un en Belgique et que les postiers aient pas compris que Google Earth, c'est foireux...et ben ça arrive! Et vite en plus! Si si, croyez en mon expérience, jamais une pauvre lettrounette n'est revenue à son point de départ. (Bon, en même temps, elle aurait bien du mal, je marque jamais l'adresse de l'expéditeur, c'est so XIXe siècle de faire faire le tour de France à son courrier!)

 

Le souci, c'est que certaines dispositions épistolaires semblant malheureusement héréditaires, il se trouve qu'une lettre avec marqué Melbourne, Australie (alors que texto j'habite à Brunswick, hein, quand même, je rappelle, desfois que, avant qu'on m'engueule...), avec une successions de codes postaux raturés que tu pourrais en reconstituer la liste des nombres premiers, beh elle arrive pas. Oui, je sais, c'est ouf, c'est scandaleux, c'est n'importe quoi, sont vraiment nazes, ces fonctionnaires, mais voilà.

Ou alors, elle arrive ailleurs : sachant qu'il y a au moins cinquante mille rues qui s'appellent victoria dans le Victoria, puisque tu peux donner qu'un nom de rue identique par ville (oui, ils sont moins cons que nous avec la rue Saint-Denis, le boulevard Saint-Denis, la rue du faubourg Saint-Denis, eux ça les fait marrer, ou juste ça les paume et ils développent un sévère complexe dépressionnel post-parisien en boycottant le roquefort dans leurs supermarchés), mais qu'ici quand tu fais plus de deux kilomètres eh bien t'es plus dans la même ville (ségolène, sois contente, c'est plus facile pour la démocratie participative), bah tu comprends pourquoi que surement ton courrier il est parti dans une autre Mountfield Street de la banlieue est. Si ça se trouve, c'est comme au keno, t'as fait mouche avec un des codes postaux, hein!

 

Mais ne soyons pas mauvaises langues, pour l'instant, tous mes courriers ont fini par arriver (c'est quand même pas pour ça que je me ferai envoyer les billets d'avion de ce weekend par la poste, hein! Faut pas trop tenter le diable, desfois, non plus. Tu te promènes pas avec des billets de 50$ en laisse derrière toi, hein?!). Par arriver en petits paquets de quatre, bien ficelés, toute les deux semaines. Trouvant cela étrange, tout de même, je m'en avisai auprès de monsieur Du-Facteur :

 

« Bah c'est parce que c'est le courrier de la semaine, hein! Quand il pleut, on le distribue pas, le courrier, pas fou! »

 

Ah oui, voilà qui explique bien des choses. Oui, certes...

 

Note : apparament, mes dix minutes d'explication bien gestuelles comme quoi le courrier, lorsqu'il pleuvait, ça pouvait aussi se glisser sous la porte, desfois que ce soit un peu urgent et important, hein, eh bien elles ont fait leur effet. Merci monsieur du facteur pour avoir suivi mes recommandations et sauvé de la noyade ces deux tonnes de publicités sur lesquelles je me suis vautré en rentrant. C'était cool!

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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 09:08

 

starbucks-marseille.jpgInternaute-mon-chaton-parisien, on est d'accord que pour toi comme pour moi, Starbucks, c'est un peu la pause-goûter de la hype, le café que tu te traines fièrement dans le métro la paille entre les lèvres, l'iphone coincé entre les dents, en mode ouais-je-sais-je-ressemble-trop-à-carrie-bradshaw-et-d'abord-même-que-moi-j'ai-à-mort-les-moyens-de-me-payer-un-chai-tea-latte-à-cinq-euros. Starbucks, à Paris, ça vend juste du rêve à fatk€!

 

D'ou pourquoi, internaute-ma-loutre-expatriée, ton premier réflexe en arrivant à l'étranger, après t'être repu au domac, est de chercher le Starbucks. Et là, surprise, en cette bonne ville de Melbourne qui a poussé l'art de la pause-café en institution subtile et raffinée, point de starbucks à tous les arrêts de tramway. En cherchant un peu mieux -comprendre : en errant au hasard à la recherche d'un chinois qui ferait des photocopies à un prix décent et pas sur du papier monnaie rembourré à la feuille d'or- tu découvres la merveille au détour d'une allée déserte d'un centre commercial peu fréquenté. En te renseignant un peu mieux, google-iphone-est-ton-ami, tu en trouves trois. Trois starbucks pour trois millions d'habitants, je te laisse te servir de tes restes de maths de terminale (a part si t'étais en ES, on sait très bien que t'as jamais eu le niveau, même pas la peine de faire semblant!)

 

Alors, tu te demandes quelle est la raison de cette erreur de la mondialisation. Tu la demandes autour de toi. Et tu arrêtes de demander quand tu commences à avoir les oreilles qui sifflent, au bout de deux minutes. Car, pour citer anonymement au hasard un individu néo-zélandais de sexe féminin au prénom commençant par K. et se trouvant fortuitement à cinquante centimètres de moi sur le canapé du salon : « Starbucks, it's just f****** sh**! »

 

Votre blogueur adoré, étonné par la virulence de ces propos et leur caractère répandu, est allé vérifier par lui-même ce qu'il en était. (la vérité, c'est aussi que j'avais la dalle!). Bonne surprise, au contraire, les prix sont bien plus bas qu'en France (enfin, bien, c'est parce que j'ai un certain concept des taux de conversion qui comment dire, m'arrange pas mal, en fait), et surtout, le chai tea latte a le même putain de gout! Comment résister au chai tea latte du starbucks, hein comment? Mon banquier d'amour, mon opossum favori qui me téléphones de ta douce voix mélodieuse au moins trente fois par moi, même toi, tu peux comprendre ma terrible dépendance qui me pousse à me faire des ventrées à cinq balles tous les jours, occasionnant autant de percées sur mon compte en banque toujours super rempli. T'es pas d'accord, mon pote? (Et pi entre nous, au lieu de faire un caca nerveux sur un pauvre café, regarde un peu le prix des billets pour Perth que je viens de réserver là tout de suite avec ma visa, ça va tout de suite te calmer. C'est bon, tu t'es bien repassé cinq fois dans ta tête le scénario de l'affaire kerviel pour te détendre? C'est cool! )

 

Mais, le détail qui tue, il n'y a pas de cheesecake. Alors que même au starbucks pyramides ou ils sont tout le temps en rupture de tout, ils en ont. Et là, internaute, tu te dis, c'est un détail, mais non, pas du tout, on vient exactement de ficher le doigt en plein sur le problème Starbucks australia.

Parce que pour le Melbournien je l'ai dit, la pause-café, c'est un art. Plus qu'un art, c'est un but en soi, un rituel religieux que tu te dois d'accomplir dans ton café habituel, bafrant ton cheesecake a la cuillère avec raffinement,  trempant tes cupcakes dans ce qui se dit être le meilleur café du monde (ouais, enfin, dans l'absolu, je me garderai bien d'exprimer mon opinion avant le renouvellement définitif de mon visa). Et pour le melbournien de base, Starbucks, c'est juste une menace à l'ordre établi, une méchante multinationale tout-pas-bien-tout-caca qui va venir exploser les prix et pousser à la faillite des millions de cafés, jetant des milliards de clients dans les rues, déclenchant une nouvelle crise des subprimes et ruinant le système bancaire et économique australien. Au moins.

Tu l'auras compris, ici, point de Carrie Bradshaw sirotant fièrement son starbucks dans le tramway (sans s'en foutre de partout sur son t-shirt blanc, elle est trop forte Carrie). Tu peux toujours siroter une bière avant d'aller en cours, au moins tu ne te feras pas lapider aujourd'hui!

 

Heureusement -et bizarrement- l'australien n'a absolument pas du tout le même complexe pour le domac, tiens je reste persuadé que rien que dans le queensland il y a plus de domacs que de kangourous au kilomètre carré. La conclusion, c'est que cette 3A s'annonce FAT, et tout ça grace aux conceptions markketing étranges des australiens. José, viens me sauver!

 

En tout cas, nous à Marseille, on est bien content de l'avoir eu, notre Starb' (preuve photo à l'appui pour les mauvaises langues du chnord au cerveau ralenti par le froid) ! Ça y est, on fait partie de la hype, on va pouvoir se la péter sur le vieux port! Manque plus qu'un Burger King et on va définitivement pouvoir demander l'indépendance!

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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 11:16

Tu veux du potin, internaute, ma loutre carnassière? Tu veux du gossip de ouf méga exclusif et méga croustillant (autre que ma note de conf avec R.Hatto, tu peux rêver!) que tu pourras aller balancer sur wikileaks pour arrondir tes fins de mois? Eh bien, ton blogueur préféré a pensé à tout et te présente en exclusivité, ta-ta-tadam, sept truc de ouf chez les australiens. Enjoy! :-)

 

  • IMG_0403.jpgL'Australien emmène sa boisson aux toilettes du bar et la pose au dessus de lui histoire de garder un oeil dessus pendant qu'il communie avec la nature, et c'est juste DEGUEU! (Mais si, rappelle toi, internaute-ma-caille, je t'en avais déjà parlé !)

 

  • L'Australien se sert d'une brosse à chiottes pour faire la vaisselle, et c'est juste trop ouf! (Et là, comme j'étais sur que tu me croirais pas, eh bien je suis allé te prendre une photo moi-même avec mon super talent, imagine un peu la chance que tu as! Alors tu me crois, là, hein, maintenant!)

 

  • L'Australien n'a, comme toi, vu des kangourous que deux fois dans sa vie : la première fois quand il avait huit ans au zoo de Melbourne, et la seconde fois écrasé sur le bord d'une route du Queensland. Je sais, c'est un vieux cliché qui tombe, c'est dur!

 

  • L'australien ne connait pas Millenium, et ça, internaute, mon fan absolu de Lisbeth-Salander-je-hais-le-monde-entier, c'est juste choquant! Bon, en même temps, il n'a pas eu la chance de voir les films au ciné (et moi non plus, je rappelle par la même occasion, vu que j'ai quitté la France avant la sortie du 2, and it just SUCKS!) mais le bouquin étant maintenant en librairie, il a intérêt à fissa rattrapper ses lacunes. A sa décharge, quand même, je précise qu'un bouquin en australie coute minimun 30$ (oui, je sais, relou!) et que la traduction du titre, « The girl with the Dragon Tatto », est juste à chier!

 

  • L'australien respecte les règles. Et notamment, il ne traverse pas quand le petit bonhomme est rouge. Jamais! Je te promets, tellement il en a pas l'habitude, si tu le fais, tu as toutes les chances de finir empalé sur un camion vu que la dernière fois que l'automobiliste a vu surgir un piéton devant ses roues, c'était un japonais en 1941. (Par contre, abreuver d'insultes le piéton qui vient de traverser n'importe c...de manière audacieusement raisonnable, ça, rassure toi, il sait!

 

  • L'Australien est persuadé que la quiche est le plat national français. En ce sens, il est très bien tombé, héhé! (Ah, on me signale sur l'autre ligne que c'est aussi le cas d'un autre peuple bretonnemennt apparenté! En même temps, tu les comprends, ça les change des tripes de mouton!)

 

  • L'Australien est totalement et absolument fan d'une émission de télé appelée Master Chef, et qui, comment dire, est un peu l'équivalent d'un mélange entre American Idol et Un Diner Presque Parfait (mais sans Ramon, évidemment, faut pas rêver!). Et là, tu te dis, c'est juste ouf de penser que des gens qui passent leur temps a bouffer des saucisses en conserve kiffent regarder comment on fait a bouffer à la télé au point d'en poser sa RTT. Je souhaite à ce programme toute l'influence bénéfique possible...mais qu'on se garde bien de me le faire regarder, ça me donne juste faim, et je passe déjà mon temps à engouffrer du cheddar rapé!

     

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 12:21

 

IMG_0400-copie-1.jpgL'Australien aussi a des papers à faire pour l'université. Eh oui, internaute, mon coelacanthe subliminal, tu peux ici et maintenant mettre fin à cette légende ridicule que tu aimes fielleusement colporter comme quoi je ne glande rien en Australie. Et surtout, n'hésite pas à faire passer l'information à Régine-le-koala-enchanté, hein!

Donc, comme je le disais, l'australien a des papers à rendre, en gros trois par matière, des paragraphes argumentés, des disserts, des essays, appelle ça comme tu veux, en tout cas lui il appelle ça assignment. (Pour être totalement encore mieux compris, à prononcer « assignement » avec l'accent marseillais. Sensation garantie!)

 

Pour faire son assignment, l'australien, je le rappelle, ne peut pas compter sur le wifi de l'université. Donc il va a la bibliothèque. Celle ci est forcément plus grande que celle de Sciences-Po, ce qui en soi n'est pas difficile vu que même celle de Piton Saint-Leu fait le triple de la surface habitable de celle du 27, plafonds compris, donc l'australien / l'exchange student motivé, ou tout simplement réalisant avec stoicisme et abnégation de soi qu'il en a un à rendre le jour même à 16h, n'a absolument pas de souci pour se trouver une place. Le plus dur est fait, te diras tu avec ton petit cerveau parisien en forme de file d'attente de Beaubourg. Eh bien pas du tout, car maintenant il s'agit pour l'étudiant de trouver des livres. Et là, il constate que s'il dispose dans l'immédiat de la place pour faire un barbecue géant dans la bibliothèque, c'est parce que 1- les livres ont été rangés par le champion départemental de tetris, 2- le système de référencement des livres (ah, parce qu'il y a un système de référencement, non, vous êtes vraiment surs?) est aussi compréhensible pour le commun des mortels que la théorie simplifiée des cordes en quarante dimensions ou le prix d'un appel local chez virginmobile.au, 3- les livres que tu cherches désespérément, tu parviens au bout d'une heure à comprendre qu'ils sont dans une autre bibliothèque à l'autre bout du campus. Tu comprends donc rapidement pourquoi cette bibliothèque est vide et pourquoi l'australien préfère travailler en doudoune chez lui dans sa chambre non-chauffée.

 

Te voilà muni de tes bouquins (enfin, du bouquin que tu as réussi à trouver sur ta liste de 112, le seul qui n'était pas emprunté-pour-quatre-mois perdu inidentifiable pas-rangé-sur-la-bonne-etagère dans-la-bibliothèque-réservée-aux-etudiants-de-master/chinois/de litttérature ouzbèke/avec trois yeux et des antennes) et tu te dis, allez, mille mots (en anglais, je rappelle pour ceux qui suivent pas, faut tout vous dire ici!) c'est pas la mer à boire. Eh bien, comme dans le nettoyage des toilettes de la coloc', le plus dur c'est ce qui vient à la fin : la bibliographie, système de référencement de Harvard, s'il vous plait, on s'incline! Parce que l'ambition affichée d'un tel système est de faire en sorte que la bibliographie compte plus de caractères que l'essai en lui même, notes de bas de page comprises, et c'est encore mieux si la victime à passé plus de temps à la rédiger qu'à rédiger son essai, tant qu'à faire. L'inventeur d'un tel système tient du génie, si si, prévoir un exemple-type en quatorze lignes pour référencer les interventions orales dans les enregistrements vidéos disponibles sur internet, ça mérite carrément le Nobel, ou la médaille Fields. (Du coup, conséquence immédiate, ça te calme direct desfois que tu sois pris d'une immense envie de plagier ton essai sur dailymotion, non mais on sait jamais, hein!)

 

Heureusement pour toi, l'Université de Melbourne, consciente de la gène qu'un tel système fait subir aux étudiants, à trouvé la parade : la bibliothèque reste ouverte jusqu'à trois heures du mat, le temps que tu finisses ta bibliographie, si si! Et quand tu as enfin fini ton assignment, ne t'avise pas de l'imprimer sur les trop-super-dinosaurement-modernes imprimantes de la Bailieu Library, celles qui tournent à 1$ la copie, tu n'en as heureusement pas besoin : car l'Australie étant un pays moderne, tu dois juste soumettre ton assignment sur internet. Tu peux donc depuis ton fauteuil que tu n'as pas quitté depuis ton arrivée de peur qu'on te pique le seul stylo que tu as en Australie (véridique, non mais si vous croyez que j'ai du pognon à gaspiller en papeterie, vous vous fichez le doigt dans l'opossum, d'ailleurs, ce stylo, je l'ai emprunté à mon premier hôtel, il est estampillé Miami Hotel Melbourne, la classe non?), tu peux donc, disais-je, mu d'un immense élan de bonheur et d'empathie envers le monde et les tables en bois poussiéreuses qui t'entourent, envoyer ton assignement un quart d'heure avant la date butoir en utilisant le wifi de l'université...le QUOI rappelle moi?

 

Heureusement, internaute, mon adoré, ma maison n'est qu'à vingt minutes en vélo, hein? Trop youpi la vie!

 

Petite remarque, hein : je précise tout de même à l'attention des personnes se trouvant à l'ouest du Canada que la leçon de cette super histoire n'est PAS que de toute façon ça sert a rien de s'y prendre à l'avance pour faire ses essais, hein? Qu'on vienne pas m'accuser de cautionner des habitudes de travail marr...consternantes, hein, oh, non mais!

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 09:08

40089_423313750771_730650771_4642570_1820598_n.jpg

L'australien boit de la bière. Beaucoup. En grande quantité. La précision s'impose : l'Australien est capable d'engloutir plus d'un litre et demi de bière pendant un match de footy sans subir de conséquences physiques (autres que l'attachement amoureux absolu envers sa pinte d'un demi-litre qu'il emmène même dans les toilettes et pose au dessus de l'urinnoir pendant son oeuvre. Oui, c'est juste dégueu!)

Tu n'aimes pas la bière, mon platypus adoré? Ne t'en fais pas, l'australien civilisé connait aussi le pinard. Même qu'il en produit son local, le grand fou si si! Demande un peu à Régine le koala le jour ou tu lui forwardes discrètement le résultat de tes exploits dans ton université d'échange, elle se fera un plaisir de te faire la publicité laudative et enchantée d'Adélaide, capitale de la viniculture australienne, ses vignobles au parfum merveilleux, sa douce vie nonchalante, un verre de vin a la terrasse d'un petit café sous les figuiers, voilà une université qui mérite vraiment de remonter de la sixième place de ton classement de 3A ou elle a échu, non? (Ceci dit, je me demande si je n'ai pas fait une erreur de casting pour ma 3A : visionnant l'autre jour au cinéma de Melbourne Central une publicité pour la région d'Adélaide, j'ai vraiment cru jusqu'à la fin assister à une pub pour la Provence. True story!)

 

Mais alors, dois tu te demander, internaute-ma-limace-gluante, le pinard des aussies, il vaut quoi?? C'est là que tu vas a fond kiffer mon blog qui va te faire une étude détaillée et ultrapoussée de toutes les caractéristiques des différents pinards australiens. Mais avant que tu t'emballes et que tu files direct sur priceminister, je te préviens, mon chou, t'attends pas a trouver des noms et des références parce que je te rappelle que déja en France c'est à peine si je sais différencier le blanc du rouge, tu me suis? Donc, me retrouvant fonctionnellement limité pour mon étude, j'ai préféré classer ces pinards suivant une caractéristique scientifique indispensable et révélatrice, leur prix! Let's go!

 

- La bouteille de pinard à 2$ : Très rare. Introuvable. rencontrée une seule fois dans une boutique chinoise miteuse le jour de mon arrivée à Melbourne. Depuis, un seul regret : ne pas avoir fait  des stocks pour les six mois qui suivent! Pour rappel, prix minimum d'une bouteille de piquette à Melbourne : 12$!

 

- Le verre de pinard à 4$ (Richmond, 11h30pm) : Caractéristiques gustatives proches de la pelure d'oignon. Caractéristiques physiques similaires à celles du goudron en fusion. Colle au verre et s'agglutine sous la langue. Diagnostic : Buvable.

 

- Le verre de pinard à 5$ (CBD, 9h pm) : Caractéristiques gustatives faisant regretter la pelure d'oignon. Une gorgée suffit à désinfecter une salle de bains dans l'état de celle de ma grand-mère. Peut résoudre le problème de la pandémie de H1N1 si cultivé à grande échelle.

 

- Le verre de pinard à 9$ (CBD, 9h30pm) : Ne compte pas, c'était un vin français, j'ai craqué.

 

- Le verre de pinard avec-du-coca-que-j'ai-fait-rajouter-dedans-sinon-c'est-juste-pas-possible-dans-cette-configuration-astrale (Brunswick, 9h30pm) : au moins, t'as pas l'impression de gâcher la marchandise vu que c'est tellement fort que tu sens pas le gout du coca. Le fait de ne pas avoir de cours le lendemain à 9h est vivement conseillé.

 

- Le verre de pinard blanc à 6$ (Richmond, 11h pm) : Oui, le blanc est plus cher que le rouge, me demande pas pourquoi, ça veut pas dire qu'il soit meilleur. Ma voisine trempant son doigt m'a félicité d'avoir le courage et la présence d'esprit de commander de la vodka rance.

 

 

La conclusion : La prochaine fois que je vois le Monde refaire une couv' sur la menace de l'invasion des vins australiens sur le marché vinicole français, je fais un attentat à la bouteille aux rayons spritueux de Franprix. Et la personne qui m'enverra une bouteille de rouge monop à 4€ attachée avec sa carte postale recevra en cadeau une déjection de wombat, une vraie, à accrocher au dessus de la cheminée.

 

Attention, offre limitée! Dépéchez vous!

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M'inviter À Dîner :

  • : Tree-Kangaroo-Hunter (ou l'étude sociologique poussée des moeurs australivores)
  • : Et le kangourou, il met le vegemite dans le papier d'alu??! Bon...Votre cas semble désespéré...Suivez donc les conseils de survie down under d'un spécialiste de la question, de mon petit nom "lost in translation." Avec un peu de chance, vous aurez une parfaite illustration de ce qu'il ne faut pas faire! Enjoy, Mate ;-)
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